Rendez vous Nocturne

La journée touchait à sa fin lorsque je pénétrai dans la banque, les dernières lueurs du soleil teintaient les vitres d’une couleur orangée. Les lieux étaient déserts, une atmosphère feutrée enveloppait les bureaux. J’avais rendez-vous avec mon nouveau banquier, un certain Monsieur Baki Nicolas. C’était la première fois que j’allais le rencontrer, et pourtant, une sorte d’anticipation nerveuse flottait dans l’air.

Monsieur Baki m’attendait dans son bureau, la porte entrouverte. 
En entrant, je remarquai immédiatement sa présence imposante. Il était dans la quarantaine, barbu, pas vraiment beau mais doté d’un charme indéniable. Son regard vif et espiègle me scrutait avec une intensité déconcertante.

« Bonsoir, entrez, je vous en prie », dit-il en me tendant une main ferme. Sa voix grave et posée résonna agréablement à mes oreilles.

Je m’installai en face de lui, une légère nervosité me gagnant alors que je détaillais discrètement ses traits. Il portait une chemise blanche légèrement déboutonnée, révélant un torse viril à peine dissimulé. Ses mains robustes, aux doigts longs et assurés, manipulaient des documents avec une précision qui trahissait son professionnalisme.

« J’ai étudié votre dossier », commença-t-il en me regardant droit dans les yeux. « Votre situation financière est préoccupante, mais nous allons trouver une solution. »


Sa voix chaude me rassurait. Il expliqua quelques stratégies pour réduire mes dépenses, mais je me perdais dans ses mots, captivé par l’énergie qu’il dégageait. À chaque échange de regard, une tension indescriptible s’intensifiait entre nous.

À un moment, il se leva pour chercher un document dans une armoire derrière lui. Son mouvement me révéla une silhouette athlétique et un fessier parfaitement moulé dans son pantalon. Je me surpris à avaler ma salive, le désir montant en moi comme une vague.

Il revint s’asseoir, son regard désormais plus intense, presque brûlant. Nos mains se frôlèrent lorsqu’il me tendit un papier, et une décharge électrique traversa mon corps.

« J’ai peut-être une solution inattendue pour vous », murmura-t-il, un sourire coquin flottant sur ses lèvres.

Il se leva à nouveau, contourna le bureau et s’assit sur le bord, très proche de moi. Nos genoux se touchaient presque. Son parfum boisé envahit mes narines, éveillant mes sens. 

Il plongea son regard dans le mien, et je sentis le monde s’effondrer autour de nous.

« Vous avez des besoins spécifiques, et je pense pouvoir vous aider… personnellement », souffla-t-il, sa voix grave vibrante de promesses inavouables.

Je ne pus répondre, mon cœur battant la chamade. Ses doigts se posèrent doucement sur ma nuque, traçant une ligne de feu jusqu’à mon col. Sans un mot, il se pencha et m’embrassa, un baiser ardent et affamé. Je me sentis chavirer, incapable de résister à l’appel de son désir. Nous nous redressâmes, haletants.


Nicolas verrouilla la porte du bureau, et en un instant, nos corps se mêlèrent dans une danse passionnée. Les vêtements furent éparpillés au sol, révélant des peaux brûlantes de désir.

Il m’allongea sur le bureau, ses mains explorant chaque parcelle de mon corps avec une maîtrise exquise. Ses lèvres, sa langue, ses doigts traçaient des chemins de plaisir sur ma peau, allumant des feux partout où ils passaient. Je m’abandonnai à lui, laissant la tension accumulée se dissoudre dans un déluge de sensations.  Il se montrait à la fois directif et conciliant, alternant entre dominance et soumission, jouant avec mes sens. 

Nos mouvements devinrent plus intenses, chaque caresse, chaque baiser accentuait notre union charnelle. Le bureau craqua sous nos ébats, mais nous étions ailleurs, emportés par un tourbillon de plaisir et de jouissance.

Enfin, épuisés et rassasiés, nous nous laissâmes tomber dans les bras l’un de l’autre, la respiration haletante. Nicolas me regarda, un sourire satisfait sur ses lèvres.

« Je pense que nous avons trouvé la solution », murmura-t-il.

Je ris doucement, caressant sa joue rugueuse. Ce rendez-vous, loin d’être ordinaire, avait dépassé toutes mes attentes. Les finances pouvaient attendre, pour l’instant, il n’y avait que lui et moi, et la promesse de moments encore plus intenses à venir.

© Tous droits réservés. Rudolf Cuchkin. ADAGP